La recherche des liens entre un emploi et une pathologie reste délicate. Le risque d’être induit en erreur est important. C’est la raison pour laquelle il faut souvent faire appel à la médecine du travail. Le spécialiste doit alors dresser un diagnostic documenté. Autrement, un cabinet d’expertise peut aussi appuyer la reconnaissance de maladie professionnelle. Voici de plus amples détails.
Quelques critères permettent d’établir les liens de causalité des 1965
La grande famille des maladies professionnelles ne se limite pas aux séquelles d’accident. Certains employés développent des pathologies sévères à force d’effectuer des gestes répétitifs. Il y a aussi les risques liés à un environnement de travail malsain. Considéré comme l’instigateur d’une reconnaissance de maladie professionnelle, le docteur Bradford Hill a rédigé un véritable guide en la matière. Il cite différents critères à prendre en compte pour établir un lien de causalité dans le respect d’une démarche scientifique. L’association est un paramètre à retenir. Explication, un gros fumeur risque davantage de développer un cancer des poumons. Par analogie, un salarié exposé à un gaz nocif pendant ses heures de travail pourrait contracter cette pathologie grave. Il est question de constante si plusieurs personnes de la même société présentent une maladie similaire. Chez les entreprises du BTP, les employés manipulant l’amiante rencontrent souvent une forme de cancer dite mésothéliome. Ce constat a d’ailleurs servi pour l’interdiction de ce produit chimique. Puis, il y a la relation dose-effet. Une forte teneur en molécules toxiques occasionne une maladie professionnelle plus intense. Le bon sens du médecin ainsi que la cohérence des données contribuent également dans l’établissement du diagnostic. Des facteurs réels et mesurables sont souvent en cause. Les statistiques ou des explications émanant de la littérature scientifique devraient aussi aider pour déceler un lien de cause à effet.
La reconnaissance de maladie professionnelle incombe la médecine du travail
Les médecins spécialisés dans les maladies professionnelles connaissent très bien les pathologies récurrentes. Lorsqu’un patient s’adresse à eux, ils procèdent à diverses vérifications. L’enquête porte notamment sur une éventuelle exposition à un agent biologique toxique. Les champignons, les bactéries ainsi que les déchets organiques sont souvent incriminés. Il faut parfois réaliser des prélèvements sur les lieux de travail à la manière de l’équipe de « Dr House », la célèbre série médicale. À l’heure des virus pathogènes, il convient de prendre des précautions. La médecine professionnelle vise en même temps à prévenir la propagation d’un danger de santé publique. Les produits chimiques tels que le béryllium, le benzène ou le plomb deviennent mortels à forte dose. Il revient au corps médical d’alerter les responsables auprès d’une entreprise si ses salariés tombent malades. Les champs magnétiques sont également évoqués. Une exposition prolongée entraîne des mutations cellulaires irréversibles. Enfin, les problèmes psychologiques font aussi partie du lot de troubles récurrents. Le stress est désormais considéré comme une véritable maladie professionnelle. L’enquête confirmera si le souci vient d’un environnement social malsain ou d’un abus quelconque. Parfois, un simple manque de reconnaissance de la part de l’employeur peut conduire à un burn-out ou une folie passagère.